Passeur de mots… je transmets le témoignage de ceux qui écrivent…

J'ai découvert GV en 2008, alors que je faisais la revue de la presse internationale pour le projet OLPC (One Laptop Per Child), avec le billet : “Growing Up Blogging in Rural Uruguay“. A l'époque, il n'avait pas été traduit, et c'était dommage car son contenu était intéressant.

Ma première traduction, en 2011 a été suscitée par un appel lancé par le responsable d'un forum fréquenté par des traducteurs participant à la localisation du projet OLPC. Il était question d'un blogueur égyptien, Alaa Abdel Fattah, qui avait été actif dans la communauté des traducteurs de logiciels libres, et qui avait été emprisonné arbitrairement. C'est ainsi que j'ai traduit pour GV Advocacy et que j'ai rejoint la formidable équipe GV francophone. J'ai eu la joie d'apprendre par la suite que Alaa Abdel Fattah avait été libéré (provisoirement car il a été ensuite à nouveau arrêté).

3 ans après, mon dernier post porte sur la même thématique. Ce n'est pas un simple hasard de l'actualité. La question de la répression à l'encontre d'individus ou de groupes défendant la liberté d'expression et la démocratie reste toujours aussi importante.

Pourquoi donc s'intéresser, entre autres, à des individus, qui écrivent des billets de blog à l'autre bout du monde ? Ce travail citoyen en faveur de la liberté d'expression est tout simplement un droit humain fondamental. Lorsqu'il est bafoué et réprimé, c'est, indirectement, notre propre liberté qui est affectée. Faire connaître et partager, par la traduction, la situation et la lutte de ces personnes est certes une goutte d'eau dans un océan d'atteintes aux libertés mais c'est une action indispensable, pour chacun de nous.

“For to be free is not merely to cast off one’s chains, but to live in a way that respects and enhances the freedom of others.” (Nelson Mandela).

Qui suis-je pour me préoccuper de cela ? Un passeur de mots, traducteur de formation et de profession. Enseignant-chercheur en linguistique dans une vie antérieure, je me suis intéressé à la manière dont les mots sont produits, reçus et échangés. Finalement, j'ai compris que le message lui-même est tout aussi important. Ainsi, passant de la forme au sens, j'ai observé que l'exercice de la parole est un privilège jalousement défendu par ceux qui ont le pouvoir sur les choses et les gens. Ceux qui sont privés de ce droit à la parole sont trop souvent brimés et poursuivis pour avoir osé revendiquer ce droit fondamental. Parfois, et trop souvent, ils payent leur démarche de leur liberté, ou de leur vie.

Photo courtesy of Rutahsa Adventures www.rutahsa.com - uploaded with permission by User:Leonard G. at en.wikipedia [CC-BY-SA-1.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/1.0)], via Wikimedia Commons

Photo courtesy of Rutahsa Adventures www.rutahsa.com – uploaded with permission by User:Leonard G. at en.wikipedia [CC-BY-SA-1.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/1.0)], via Wikimedia Commons

Mais ils ne sont pas seuls et sont accompagnés et soutenus par d'innombrables passeurs et constructeurs de ponts… entre les hommes et les idées.

 

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