Etant née de mère française et de père allemand, Marie Bohner a grandi dans un milieu international et multilingue car elle a fait son éducation dans une filière internationale. Dès son jeune age, elle a eu des amis qui venaient de pays et d'horizons différents, qui arrivaient avec leur culture, leur musique, leur langue, leurs habitudes et leur humour. Elle garde encore aujourd'hui le contact avec certaines de ces premières amitiés commencées depuis l’école maternelle et elle me dit que c'est comme une seconde famille.

Sans cette dimension internationale tant dans sa vie privée que professionnelle et ces contacts multiculturels, il lui manquait quelque chose. Elle a pu assouvir ce besoin de contacts avec les autres par le choix de son domaine professionnel. Elle a travaillé 10 ans environ dans le domaine de la culture en France, surtout dans le spectacle vivant, pour organiser des créations et des tournées de spectacle, parfois dans le milieu rural, dans des granges ou des foyers ruraux.

Au bout d'un moment, la France lui est devenue étroite. Et la bougeotte, le besoin de retrouver un univers plus ouvert, plus riche de cultures et de langues différentes, a pris le dessus. C’est alors que son chemin a croisé celui de Mme Aye Aye Win. Cette militante des droits humains était fondatrice et directrice de Dignity International. Mme Win fait partie de ces personnes dont la rencontre peut changer la vie d’une jeune personne.

C’est avec enthousiasme que Marie parle de son expérience avec Mme Win et de l'ONG Dignity International, qui l’ont extraite de son milieu français pour la replonger d'un coup au milieu de gens du monde entier, qu’elle qualifie d’incroyables, militants des droits humains, courageux, volontaires et extrêmement attachants. L'ONG Dignity International se bat pour un monde où tous les humains jouissent pleinement de tous les droits humains et vivent dans la dignité, libérés de la peur, de la pauvreté et de la discrimination. Sa mission est de défendre et de soutenir l'autonomisation des communautés vivant dans la pauvreté et l'exclusion de telle sorte qu'elles puissent revendiquer leurs droits et avoir accès à la justice sociale.

Marie travaille actuellement comme journaliste free lance, coordinatrice de projets et consultante dans des domaines aussi variés que les droits à la culture, les projets locaux de sa région, l’Alsace, à ceux d’organisations internationales de défenses de droits humains comme le mouvement social indien Ekta Parishad.

Sa curiosité l’a portée à travailler en Allemagne, en Hongrie et en Inde. Elle apprend le hindi et voyage beaucoup, ce qui la rend très heureuse.

Elle a été introduite à Global Voices online par Suzanne Lehn. Habitant toutes les deux à Strasbourg, elles se sont rencontrées au cours d’un dîner où elles ont ont découvert en discutant qu'elles comptaient toutes les deux participer au Forum Social Mondial de Tunis. Mais Marie n’a malheureusement pas pu y aller. Cependant leur rencontre a porté ses fruits car Marie a commencé à écrire pour GV, sous l'œil bienveillant et vigilant de Suzanne, comme elle le dit elle-même. La connaissance de notre Suzanne lui a permis aussi de réaliser son envie d’écrire, car elle l'a encouragée en lui disant que ce qu’elle avait à écrire pouvait intéresser des gens. Marie est heureuse, dit y avoir gagné une amie et une ouverture sur un nouveau monde. Elle a commencé à lire des articles sur GV, sur plein de sujets et d'endroits différents du globe. Pour elle c'était comme le courrier international, en mieux, en plus personnel.

Comme elle est en plein parcours professionnel, en travaillant comme indépendante, elle trouve que GV lui amène un réseau incroyable de professionnels et de points de vue dans le monde entier. C'est une mine d'interculturalité. Comme elle voyage beaucoup il y a toujours un Gver à rencontrer quelque part, comme ce fut le cas par la rencontre avec Aparna à Calcutta, Filip à Skopje et Lova à Paris…

Marie trouve aussi qu’il y a toujours des annonces intéressantes qui passent par les mailings lists de GV et de précieux conseils pour mieux écrire et partager les actualités autrement. Elle trouve enrichissant la liberté dans le choix des sujets et dans la façon de les traiter en allant explorer les blogs et les médias sociaux loin des médias traditionnels.

Elle pense que c'est grâce à sa pratique d'écriture régulière pour GV qu’elle a pu décrocher quelques missions professionnelles autour de l'écriture et de la communication. Elle écrit aussi pour deux médias culture, aujourd'hui, dont.rue89strasbourg.com. Une de ses contributions pour ce média intitulée Macbeth au Maillon, tonitruante interpellation a été visitée près de 1000 fois.

GV lui a donné confiance pour écrire. A lire les commentaires élogieux sur la qualité de chacune de ses critiques, on ne peut qu’espérer que ça dure le plus longtemps possible.